Accouchement : comment traverser la douleur des contractions

 

Il y a quelques jours, j'ai reçu un soin – massage TuiNa, par Marie, une belle thérapeute et amie... Ce soin, je l'ai souhaité et attendu car je sais qu'il me fait du bien en allant dénouer les vieilles tensions accumulées dans mon corps, libérer les énergies et émotions bloquées (au passage, je conseille à tout le monde d'essayer ses soins) ...
Lors du soin, la douleur a parfois été assez intense et quand Marie appuyait sur des points « d'acupression » cela m'a rappelé les contractions de l'accouchement... Tant est si bien que, encouragée par Marie, je me suis mise à faire ce que je faisais pendant mon accouchement et ce que je donne comme « conseils » aux femmes que j'accompagne pendant leur grossesse en tant que doula...

 

Ca m'a donné envie d'écrire un petit article sur la douleur ou plutôt sur « comment traverser l'intensité des contractions » (ou des pressions réalisées par ma thérapeute :-) )

 

 

  • tout d'abord, se rappeler que l'appréciation, le ressenti, la « résistance à la douleur » est très variable d'une personne à l'autre... Par exemple, je suis la première à comparer la douleur de certaines pressions du soin à celles de l'accouchement... Mon ressenti de la douleur ne sera pas le même que le votre car nos corps sont différents et nos accouchements aussi... (en l'occurrence, je ressentais les contractions dans les fessiers tout comme l'autre jour quand Marie m'appuyait sur ce point souvent douloureux dans la fesse)

  • mais quelque soit notre rapport à la douleur, la base pour avoir moins mal c'est d'AVOIR CHAUD ! Monter le chauffage à fond (comme l'a fait Marie avant le début du soin) car la chaleur permet la détente du corps, et parce qu'il est très difficile de se détendre quand on a froid. Or pendant l'accouchement, le col doit s'ouvrir et pour s'ouvrir il faut qu'il se relâche et pour qu'il se relâche et pour se relâcher il faut se détendre....

  • Il est possible (et conseillé) aussi d'avoir recours à une bouillotte sèche en « application » locale dans la zone douloureuse ou dans le bas du dos-sacrum (pour l'accouchement)

  • SE DETENDRE ET « RESTER MOLLE », c'est une des CLES de l'accouchement pour ne pas rajouter à la douleur de la contraction, la douleur des autres tensions provoquées par les crispations

  • et pour se détendre, rester molle, même quand c'est intense, rien de mieux que de SOUFFLER... Inspirer profondément et surtout EXPIRER LONGUEMENT (et donc expirer doucement pour alloooonnnngggerrrrr l'expiiiiiiiiiiiiiiiirrrrrrrrrrrreeeeeeeee)... respirer avec son – sa partenaire pendant l'accouchement (ou avec sa thérapeute pendant le soin), ça aide à rester en conscience dans cette respiration

  • encore mieux, expirer en FAISANT DES SONS : des sons GRAVES, de préférence:OOOOOOOOOOO ou OOOOMMMMMMM ou ÂÂÂÂ ou ÂÂÂÂOOOOOOAAAA 

    Les sons graves ont l'avantage de bien résonner au niveau du bassin et donc de faciliter l'ouverture pendant l'accouchement.... certaines femmes sentent que ce son les a guidé pendant la poussée et guidé leur bébé vers la sortie

  • Se rappeler que la douleur indique « LA OU CA DOIT LACHER», « là où il y a besoin d'ouvrir » (dans le soin, là où l'énergie est bloquée et a besoin d'être remise en circulation) la douleur est un guide.... Et donc, souffler, faire des sons, relâcher tous les muscles de son corps, relâcher les mâchoires pour que la tension parte ou pour que le col s'ouvre, ou pour que bébé descende et travers le bassin ou le vagin

  • Autre élément essentiel que je me suis rappelée à la fin de chaque pression : surtout NE PAS ANTICIPER la suivante, car sinon, on reste dans la douleur alors que celle-ci a disparu  !!!! idem pour les contractions : quand une contraction a été intense ne pas penser à la suivante... « prendre chaque contraction quand elle arrive ». ETRE DANS L'INSTANT PRESENT et non dans le rappel du passé (« aie aie aie, ça a fait mal » alors qu'on n'a plus mal) ou l'anticipation de ce qui va arriver, donc dans le futur (« oolallala, comment va être la suivante ?? »..

  • Et quand la contraction n'est plus, en PROFITER pour apprécier la détente ! « KIFFER LES PAUSES » !

    => lors d'un accouchement, le corps nous aide en fabriquant un coktail d'hormones : les endorphines (qui sont de la morphine naturelle) et l'ocytocine qui permet à l'utérus de se contracter et qui est aussi l'hormone de l'amour et du bien-être (celle que l'on ressent lors d'un orgasme). De quoi pouvoir vraiment se détendre et éprouver du plaisir pendant les pauses...

  • Enfin, se dire que cette douleur ou cette intensité, c'est « pour la bonne cause » : dans mon cas, je sais qu'après je vais me sentir toute détendue, ré-énergisée, mon corps moins douloureux etc (et je peux vous assurer que ça a été le cas)... dans le cas de l'accouchement, savoir que son bébé est en train de faire le voyage et sera bientôt dans vos bras... et que vous sortirez grandie, fière d'avoir traversé cette intensité...

  • Et puis, sachez que si la douleur de l'accouchement vous fait peur, (ou celle d'un soin quelqu'il soit), l'hypnose douce peut aider ! Il existe différentes techniques que l'on peut apprendre notamment avec l'hypno-natal pour modifier le ressenti de la douleur...

    Pour en savoir plus sur les séances d'Hypno-Natal que je propose :

https://www.fleurdenaissance.fr/hypno-natal/

 

Nelly : 06 73 90 40 81- doula@fleurdenaissance.fr
Rdv possible en Savoie, Haute-Savoie, Ain et Isère